Qu’est-ce qu’un
serrurier ? Définition du métier de serrurerie.
Le serrurier est une personne qui fait, vend, pose, répare les serrures. Le serrurier réalise des ouvrages métalliques à usage du bâtiment. Il peut aussi sécuriser une serrure et les accès à un bâtiment.
La forme et le motif des clefs dépendent naturellement de la serrure.
Les clefs utilisées dans les serrures à garnitures et les serrures à gorges comportent les parties suivantes:
Anneau destiné à la prise en main
Tige, qui peut être pleine (clé bénarde) ou forée, pour s’enfiler sur l’axe de la serrure.
Panneton : la partie destinée à actionner le pêne de la serrure. Son motif, taillé de façon à correspondre aux garnitures de la serrure, est découpé en creux parallèles à la tige (les rouets), perpendiculaires à la tige (râteaux ou pertuis). L’extrémité du panneton la plus éloignée de la tige s’appelle le museau. Le panneton peut être simple ou double (un de chaque côté de la tige)
La partie de la clé entrant dans la serrure est appelée accueillage.
La clef et son histoire
La clef n’a pas toujours été uniquement utilitaire. Elle fut au cours des siècles, un objet, nécessaire certes, mais aussi un objet d’art. Les plus anciennes à notre connaissance sont des crochets à plusieurs griffes, qui ne pouvaient être manoeuvrées que de l’extérieur, sur des verrous placés à l’extérieur. Le possesseur devait du dehors et par une ouverture ovale un peu au-dessus et à côté du verrou, passer sa main en tenant l’instrument, et accrocher le verrou en plaçant les griffes dans des trous correspondants à ces mêmes griffes. De cette façon, le verrou glissait en entraînant l’ouverture de la porte. Ce système connu des Egyptiens, fut transmis aux Grecs, puis aux Romains.
On a découvert dans les vestiges romains de nombreuses clefs et débris métalliques, ce qui nous permet de dire que ces derniers avaient acquis une bonne connaissance en serrurerie.
Excepté la clé à griffes, modèle primitif, ils utilisaient des clés dites à platine. Celles-ci agissaient en soulevant le pène de la porte, après avoir introduit la clé dans une fente prévue à cet effet.
Ce procédé toujours rudimentaire était toutefois plus précis et plus pratique. Il fut utilisé jusqu’au XVIIIe siècle. En plus perfectionné, ils disposaient d’une clé aux formes plus proches de la clef actuelle, qui tournait dans une serrure.
Les Romains avaient également pour coutume de porter à un doigt de petites clés bagues pour coffres, elles étaient munies d’un cachet à cire qui servait de signature. Le jour des noces, le marié romain en offrait une à son épouse. Peut-être est-ce même l’origine de l’alliance matrimoniale ?
La clef s’allonge et s’affine à l’époque mérovingienne. Au XIIe siècle, la clef évolue et porte un anneau presque circulaire.
Au XIVe siècle, en 1351, le serrurier Vincent Alexandre fabrique un clef et une serrure sur ordre du roi, pour protéger les joyaux de la couronne.
Entre le XIIIe et le XVe siècle, l’anneau tend à s’ornementer, et la tige est courte.
A partir du XVe siècle, la forme se stabilise, et peu à peu, apparaissent quatre parties bien distincte : l’anneau, la bossette, la tige et le panneton.
A la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, l’anneau est souvent décoré d’une rosace ; repercée dans plusieurs épaisseurs de métal. Parfois, cette rosace est surmontée d’une fleur de lys.
Au XVIe siècle, les clefs deviennent de véritables oeuvres d’art, sculpturales, magnifiques et parfois même architecturales. Les poignées s’ornementent de fresques vivantes, ce sont de véritables sculptures.
Les tiges sont de formes différentes : rondes, triangulaires, carrées, ou cannelées. Lorsqu’on le regarde de profil, le panneton s’élargit sur son bord en « T ».
Ce style Renaissance arrive tout droit d’Italie et trouve son parfait accomplissement en France.
La complication des serrures entraîne la mise au point du passe-partout.
Cette époque est sans aucun doute la plus fabuleuse pour l’histoire de la clef, car il se développe une ancienne coutume du XIVe siècle, le chef-d’oeuvre que doit exécuter le compagnon pour passer maître. Les compagnons ont trouvé là matière à accomplir de magnifiques fabrications.
Au XVIIIe siècle, les lignes souples des époques Régence et Louis XV gagnent également les clefs, mais c’est à cette époque que la France cède le pas à l’Angleterre, qui fabrique de superbes clefs, en acier. Ce qui est une innovation en ce domaine.
L’anneau est très ouvragé, et porte souvent des armoiries au milieu de motifs décoratifs. La tige est cannelée, et burinée artistiquement.
A cette époque, la clef pouvait également avoir une vocation particulière, comme celle de « clef de mariage » ou « clef de Chambellan ». Les premières étaient remises aux mariées par les jeunes époux, le soir des noces. Les secondes étaient confiées aux Chambellans dont la charge consistait à garder la chambre du roi. A sa première origine, la clef de Chambellan était un passe-partout. A partir du XVIIIe siècle, elle devient essentiellement décorative, parfois en bronze doré, à l’anneau ciselé. C’est un véritable bijou que le Chambellan porte en sautoir.
Si au XVIIIe siècle, la clef s’orne d’un décor très fin, elle est aussi le résultat d’une haute virtuosité technique.
Au XIXe siècle avec les énormes progrès de la métallurgie du fer, la clef se transforme radicalement, et perd toute sa beauté et sa finesse, pour devenir uniquement fonctionnelle.
Jadis, ces créateurs de chefs d’oeuvres savaient concilier l’utile et le beau, et cela explique pourquoi à notre époque, nous portons autant d’intérêt à ces objets.
Martin
Editeur:
Serrurier Bruxelles.
Date
15/12/2016
Site Internet
= https://www.serrurierbruxelles.eu